La perte d’un cheval est terrible. Que votre animal soit décédé de vieillesse ou qu’il soit mort de façon inattendue, il est difficile de passer à autre chose. Partager sa vie avec un cheval est une aventure magnifique et faire le deuil de cette relation si particulière est un travail long et difficile, qui reste nécessaire pour démarrer une nouvelle vie avec un autre équidé. Alors, comment faire le deuil de son cheval ? Découvrez les conseils de Horsia.
Pourquoi faire le deuil de son cheval est-il si dur ?
Même s’il ne vit pas avec nous au quotidien, le cheval est un animal qui partage notre vie. Qu’il monte ou non, le propriétaire peut établir un lien fusionnel avec son cheval. Et soudain, il part et laisse un grand vide derrière lui.
Parfois, il était simplement temps pour votre cheval de rejoindre le paradis des chevaux. Dans d’autres cas, le décès fait suite à une maladie ou à un accident qui oblige à prendre une terrible décision. Terrible oui, mais la meilleure qui soit pour cet animal qui vous avait tant donné. Dans un cas comme dans l’autre, le lien affectif est rompu, et les émotions qui s'ensuivent peuvent être intenses et durables.
Chaque personne vit son deuil à sa manière. Certaines auront besoin d’exprimer leur peine, d’autres de l’intérioriser. Personne n’a le droit de juger la manière dont vous faîtes le deuil de votre cheval. Il ne faut pas culpabiliser si vous avez le sentiment de trop bien le vivre, ou au contraire si vous vous sentez au plus mal. La gestion de la perte et de la souffrance est très personnelle.
La perte d’un cheval oblige parfois à faire un double deuil. Celui de son cheval, mais aussi celui d’être cavalier. Il faut renoncer au cheval qui a tant été aimé et parvenir à s’imaginer avec un nouveau compagnon, différent, avec lequel réinventer l’avenir. Pour s’ouvrir à de nouvelles rencontres équines, faire le deuil de votre cheval est capital.
Faire le deuil d’un cheval : quel est le processus ?
Lorsqu’un cheval décède, il peut causer une grande peine chez son propriétaire. Une tristesse qui peut d’ailleurs être comparable à celle ressentie pour la perte d’un proche.
Déni, colère, culpabilité, dépression et acceptation : telles sont les étapes par lesquelles vous passerez pour réussir à faire le deuil de votre cheval. Elles peuvent être vécues dans cet ordre ou non, être plus ou moins longues, voire même occultées pour certaines. Même si vous ne vivez pas l’ensemble de ces étapes, les connaître vous aidera à mieux comprendre les sentiments qui pourront vous submerger pour avancer à travers votre souffrance et parvenir petit à petit à vous en libérer.
1.Le déni
Le cheval rythme le quotidien de son propriétaire. Lorsqu’il décède, vous perdez vos repères et n’arrivez pas à croire au décès de votre compagnon. Le choc vous plonge dans un état second et vous ne parvenez pas à intégrer le fait que votre animal ait disparu. Vous êtes dans une phase de déni.
Bon à savoir : cette phase est moins présente lorsque le cheval est décédé de vieillesse ou qu’il était très malade.
2.La colère
Vient ensuite la colère et la recherche d’un responsable. C’est particulièrement le cas lorsque le décès du cheval fait suite à un accident. La colère peut aussi être dirigée vers d’autres propriétaires qui ont encore la chance d’avoir leur chevaux alors que vous vivez une disparition terrible. Enfin, la colère peut être dirigée contre vous même, provoquant alors la troisième étape : la culpabilité.
3.La culpabilité
Plusieurs idées vous viendront à l’esprit : « je n’ai pas été présent pour lui », « j’aurais dû l’emmener dans une autre clinique vétérinaire », « je n’ai pas été à ses côtés pour lui dire au revoir"… Difficile de ne pas se sentir responsable de la mort de votre cheval si vous vous convainquez d’avoir été négligent ou qu’elle aurait pu être évitée.
La culpabilité n’est pas un sentiment constructif et ne fera pas revenir votre cheval. Il faut éviter de vous focaliser sur le passé pour réussir à faire le deuil de votre cheval. Facile à dire, moins facile à faire, c’est une certitude.
4.La dépression
La phase de dépression est peut-être la plus difficile à surmonter. La tristesse vous submerge et vous pouvez vous désintéresser de ce qui vous entoure, de votre famille, de vos amis, de votre travail… Bien qu’elle soit difficile à vivre, il s’agit d’un état nécessaire qui vous permettra finalement de mettre en lumière toutes les belles choses qui ont été vécues avec votre cheval.
5.L’acceptation
Vous commencez à entrevoir un avenir avec un nouveau cheval. Vous arrivez à nouveau à vous projeter. Le décès de votre cheval est encore bien présent dans votre esprit, mais il s’efface petit à petit pour laisser place aux bons souvenirs de moments vécus avec votre cheval. Il ne s’agit aucunement d’une trahison envers votre animal, mais d’une acceptation. C’est la vie qui triomphe sur la mort. Vous avez réussi à faire le deuil de votre cheval.
Se faire aider pour réussir à faire le deuil de son cheval
Si faire un travail de deuil s’avère nécessaire, il n’est pas toujours facile de le faire seul. Confiez-vous aux membres de votre famille ou à des amis qui peuvent vous comprendre. Échanger et verbaliser votre douleur est le meilleur moyen de la rendre réelle, de l’affronter et de l’accepter petit à petit.
Si personne n’est apte à entendre votre douleur, tournez-vous vers votre vétérinaire, vers un professionnel de l’accompagnement du deuil, voire même vers un psychologue. L’essentiel est que vous ne soyez pas seul à surmonter cette épreuve.
Votre vétérinaire peut vous apporter des informations concernant la prise en charge du corps de votre cheval, qu'il s'agisse de l'équarrissage ou de l'incinération. Vous pouvez également contacter vous-même Horsia, pour offrir une fin digne de l’amour et du respect que vous portez à votre compagnon de route. Vous pourrez ainsi choisir la crémation pour votre cheval, votre poney ou votre âne et conserver l’intégralité de ses cendres si vous en éprouvez le besoin. Vous pourrez également conserver une mèche de crin pour la transformer en bijou et garder votre cheval au plus proche de vous.
La douleur d’avoir perdu votre cheval ne partira peut-être jamais. Elle s’atténuera avec le temps, et vous apprendrez à vivre avec.
Peu à peu, vous vous ouvrirez à un autre cheval auquel vous vous attacherez. Ce n’est qu’une question de temps. Et un jour, vous serez capable de regarder des photos et d’évoquer les épreuves et les bons moments que vous avez vécus avec votre animal. Vous commencerez à vous sentir mieux. Cela ne signifie pas que vous l’avez oublié, simplement que vous avez réussi à faire le deuil de votre cheval.