Trois organes sont particulièrement ciblés pour que le cheval vieillisse dans de bonnes conditions ; une bonne connaissance de leur fonctionnement peut permettre d’agir en prévention.
Appareil respiratoire
Le cheval étant un animal adapté à la fuite, il dispose d’un appareil respiratoire complexe d’une très grande capacité. Le nombre d’inspirations par minute est de 10 à 12 au repos, 18 au pas, et 25 après quelques minutes de trot. Les alvéoles pulmonaires peuvent être détériorées de façon irréversible diminuant les surfaces d’échanges et réduisant les capacités respiratoires du vieux cheval : l’emphysème en est souvent à l’origine.
Des compléments alimentaires peuvent aider au maintien d’une respiration suffisante. Il faut éviter tous les facteurs irritants (poussières, foin de mauvaise qualité, présence de champignons et de moisissures dans la paille…), les courants d’air. Il faut aussi bien adapter l’effort physique à la capacité du cheval et penser aux phases de récupération.
Appareil locomoteur
L’arthrose envahit progressivement toutes les articulations. Elle s’installe d’autant plus vite que les surfaces articulaires ont été dégradées par une mauvaise utilisation (sols inadaptés, détente insuffisante, manque de masse musculaire…) ou une utilisation excessive (notamment par rapport à l’âge du cheval). Les compléments alimentaires adaptés peuvent permettre de réduire les effets.
Un exercice physique contrôlé, donc réalisé la plupart du temps en compagnie du cavalier, et adapté à l’âge et à l’état du cheval, est indispensable au bon vieillissement du cheval. Un cheval dont la fonte musculaire ou l’ankylose entraîne l’impossibilité de se lever est condamné. S’il s’agit d’une crise aiguë, le vétérinaire pourra intervenir avec des antalgiques et anti-inflammatoires et le cheval sera relevé par des moyens mécaniques.
Appareil digestif
Le cheval étant un herbivore, la majorité de la digestion se passe au niveau des intestins, dans lesquels vit une importante faune microbienne et bactérienne. Au fur et à mesure du vieillissement du cheval, la dégradation des échanges au niveau des muqueuses intestinales et le manque d’efficacité de la dentition obligent le cheval à consommer plus de concentrés qui sont digérés majoritairement dans l’estomac.
Ce dernier peut souvent être le siège d’ulcères qui peuvent compromettre la longévité du cheval : au moindre signe observé, contactez votre vétérinaire sans attendre, les solutions existent ! Au fur et à mesure du vieillissement du cheval, il faudra sans doute adapter son régime alimentaire.
Chez le vieux cheval, le moindre déséquilibre physiologique engendre des conséquences souvent compliquées à gérer : observation et anticipation sont les meilleurs remèdes !