La leptospirose du cheval se manifeste principalement à travers des inflammations oculaires. Maladie infectieuse présente dans le monde entier et infectant aussi bien les êtres humains que les animaux, la leptospirose se diffuse en particulier par les rongeurs, notamment à travers les rats qui excrètent la bactérie dans leurs urines.
Avec un diagnostic difficile à établir et des chevaux séropositifs sans pour autant présenter de signes cliniques de la maladie, la leptospirose du cheval, son étendue et ses conséquences sont assez mal connues. Cette maladie polymorphe entraîne des problèmes très divers chez le cheval, de contre-performances sportives à un vice rédhibitoire lors d'une vente.
Comment le cheval est-il exposé à la leptospirose ?
Le plus souvent en ingérant de l'eau ou des aliments souillés par de l'urine, ou en étant en contact cutané avec un environnement contaminé. C'est encore plus vrai s'il souffre de dermites du paturon ou du canon.
- Les petits animaux - réservoirs des bactéries leptospires comme blaireaux, hérissons, lièvres, ou rongeurs (rats, mulots, souris...) - ne sont eux pas malades mais ils contaminent le sol, l'eau et leur environnement en urinant.
- Le cheval exposé, lui, déclare ou non la maladie. Et il peut à son tour excréter la bactérie. Du fait, l'homme peut être contaminé par voie orale ou cutanée.
Leptospirose du cheval : les symptômes
Lors de crises aiguës, la leptospirose du cheval peut entraîner :
- une température supérieure à 38,5°C,
- une anorexie,
- une coloration orangée des muqueuses,
- une coloration foncée de l'urine,
- un désordre digestif (constipation, diarrhée).
En cas de maladie chronique, on observe chez le cheval :
- des épisodes répétés de fièvre,
- un amaigrissement,
- une fatigue intense,
- un œdème des membres,
- une inflammation oculaire avec de l'uvéite : cette pathologie douloureuse incite le cheval à fermer les yeux et à être sensible à la lumière.
Lorsque l'un ou plusieurs de ces symptômes sont constatés, une prise de sang avec sérologie permet de dépister la leptospirose.
Leptospirose du cheval : les traitements
Dans sa forme suraiguë, très rare heureusement, cette maladie peut être fatale. Bien que le cheval peut conserver des séquelles de la maladie, notamment au niveau des yeux et des reins, elle est généralement bien soignée dans sa forme aiguë ou chronique mais à condition qu'elle soit détectée assez rapidement.
On administre au cheval :
- un traitement antibiotique,
- un traitement ciblé sur les symptômes développés par l'individu selon la forme et la localisation de la maladie,
- un complément de 2 à 4 semaines pour drainer le système hépato-rénal.
Bien que la leptospirose ne soit pas très fréquente chez le cheval, il convient de prévenir les facteurs qui la favorisent et d'en surveiller les signes. Elle peut être invalidante, transmissible et il n'existe pas de vaccin pour y parer.