Cause principale de la mortalité des équidés lorsqu'elle évolue dans ses formes les plus graves, la colique est l'affection la plus redoutée par les propriétaires de chevaux.
Si la constitution imposante et l'allure puissante du cheval lui donnent une apparence robuste et saine, il n'en reste pas moins un animal fragile et sensible. L'anatomie de l'appareil digestif des chevaux les prédispose aux coliques.
Colique du cheval : que faire pour l'éviter ?
Diminuer les facteurs de risques connus pour favoriser le déclenchement de coliques chez le cheval nécessite de prendre de bonnes habitudes.
- Le niveau d'activité et l'hébergement : évitez un niveau intense d'activité ainsi que l'inactivité, notamment lorsque votre cheval est hébergé dans un box.
- La santé digestive : prenez soin de sa dentition et luttez contre le parasitisme.
- L'exposition aux changements : les changements de lieu de vie, d'activité, de mode de distribution des aliments, voire de conditions climatiques favoriseraient les coliques des chevaux.
- L'alimentation : fractionnez les rations, préférez l'herbe et le foin à la paille, mettez à disposition de votre cheval une eau propre et tempérée et évitez les aliments de mauvaise qualité (ou à base de concentrés).
Certains facteurs propres aux chevaux ont également pu être mis en valeur.
- Il est souhaitable de surveiller particulièrement les chevaux présentant un tic à l'appui (incisives appuyées sur un support quelconque avec raidissement de l'encolure) ou un pica (ingestion de sable et de terre).
- De plus, tout cheval ayant déjà subi des coliques doit être surveillé très régulièrement.
Les symptômes des coliques chez les chevaux
Il est important de savoir reconnaître les signes annonciateurs ou révélateurs des douleurs abdominales, surtout chez le vieux cheval. Les symptômes des coliques des chevaux peuvent être discrets, notamment chez un cheval âgé.
Le cheval peut :
- regarder son ventre, le mordre ou lui donner des coups de pied ;
- gratter le sol, s'asseoir ou se rouler ;
- ne pas avoir d'appétit, de déjection et peu de miction ;
- suer et respirer rapidement ;
- être inquiet, abattu ou irritable.
Si cela semble être une colique du cheval, le traitement immédiat est de lui retirer nourriture et eau, de lui mettre un panier et d'appeler le vétérinaire.
Colique du cheval : les traitements
Dans 97 % des cas, la colique du cheval est digestive.
- Le dysfonctionnement des intestins, souvent infestés de vers, est bien traité par médicaments. On administre généralement des antispasmodiques et des anti-inflammatoires pour apaiser le transit et diminuer la douleur. On infiltre aussi souvent de la paraffine dans l'estomac du cheval via une sonde nasogastrique.
- La torsion ou le déplacement d'un segment d'intestin (dans 10 % des cas) nécessite une intervention chirurgicale d'urgence risquée.
Lorsqu'un cheval souffre de coliques, il est primordial de prévenir au plus vite un vétérinaire pour établir un diagnostic rapide et estimer la gravité des coliques. Chez le cheval, elles peuvent être fatales.