Les séneçons sont des plantes herbacées de 40 à 120 cm de haut, à fleurs jaunes, appartenant à la famille des Composées (Asteraceae). Dans le langage commun, le séneçon est qualifié de « mauvaise herbe ». Il existe plus de 1200 espèces de séneçon répertoriées dans le monde mais en France 3 espèces dominent : le séneçon commun, le séneçon du Cap et le séneçon de Jacob.
Ces 3 espèces contiennent des substances toxiques pour le foie : les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP). Le séneçon de Jacob ainsi que le séneçon du Cap sont davantage toxiques que le séneçon commun car ils en contiennent davantage. Toutes les parties de la plante sont toxiques.
Comment les chevaux accèdent-ils au séneçon ?
Le séneçon est très largement disponible sur tout le territoire. Il s’agit d’une espèce très commune dans les prairies, en lisière de champs ou de bois, sur les terrains laissés à l’abandon ou les friches, les abords de routes.
Au pâturage, il est fréquemment ignoré par les chevaux en raison de son amertume. Cependant en période de sécheresse, faute de végétation disponible, les chevaux sont susceptibles de consommer du séneçon qui, lui, résiste très bien au manque d’eau.
En cas de contamination importante du fourrage, les chevaux peuvent être amenés à consommer du séneçon de manière régulière : la dessication diminue son amertume mais ne modifie pas sa toxicité.
Quels sont les symptômes d’une intoxication au séneçon ?
L’intoxication au séneçon peut être aiguë ou chronique.
- En chronique, il faudrait que le cheval consomme quelques dizaines de grammes par jour pendant quasiment 2 mois pour induire des lésions hépatiques significatives et leurs conséquences cliniques. On observera alors des troubles digestifs peu spécifiques (perte d’appétit, amaigrissement, parfois coliques, constipation ou diarrhée) précédant ou s’accompagnant de troubles nerveux (ataxie, posture anormale). L’atteinte hépatique conduit à une mort de l’animal environ une semaine après le début des troubles.
- En cas d’intoxication aiguë, le cheval devra avoir consommé entre 15 et 25 kg de séneçon sur une courte période (quelques jours). L’intoxication aiguë se manifeste par des troubles digestifs restant peu spécifiques (perte d’appétit, polydipsie, constipation et coliques) et nerveux (excitation puis abattement, incoordination motrice, posture anormale, baisse d’acuité visuelle) accompagnés d’un ictère franc. Le décès de l’animal intervient entre quelques heures et quelques jours après le début des troubles.
Que faire si votre cheval a ingéré du séneçon ?
Il n’existe pas d’antidote.
Contactez votre vétérinaire qui pourra mettre en place un traitement éliminatoire et/ ou de soutien.
Une seule solution : la prévention et l’éviction
Dans la mesure du possible, empêchez l’accès de vos chevaux au séneçon.