Le choix du bon hébergement est avant tout celui qui vous permet d’avoir une présence la plus facile et fréquente au côté de votre cheval. Il faut préférer des conditions seulement acceptables avec vous à ses côtés à des conditions apparemment plus adaptées sans vous.
La nécessité de l’exercice physique
Le cheval étant un herbivore, son habitude de vie consiste à marcher une grande partie de la journée tout en broutant ; il est certain que son utilisation par l’homme et son hébergement en box ont modifié ce comportement. Il sera nécessaire d’apporter un exercice physique quotidien au cheval vieillissant pour :
- limiter les méfaits de l’arthrose ;
- exciter les sens du cheval ;
- améliorer son appétit.
Tous les exercices sont bons, pourvus qu’ils soient adaptés à l’état physique du cheval : promenade montée, promenade en main, travail aux longues rênes, jeux en liberté avec son cavalier, jeux ou contact avec un autre animal. Cependant, le placer dans une prairie ne résout pas le problème ; de nombreux chevaux restent alors prostrés sans mouvement : il faut alors rechercher d’autres solutions.
La conquête de nouveaux compagnons
Si le cheval est un animal grégaire, réintégrer dans un groupe un cheval qui a vécu seul pendant de nombreuses années n’est pas chose facile ! Selon son âge, la présence de chevaux plus dominants peuvent lui interdire l’accès à la nourriture ; certains chevaux sont poussés à se déplacer en permanence par leurs congénères et n’arrivent plus à trouver le temps de brouter pour s’alimenter. Il faut donc bien étudier la composition du groupe. On pourra souvent plus facilement constituer des paires de chevaux aptes à vivre ensemble.
On peut aussi placer le cheval dans un paddock individuel placé à côté d’un autre de sorte que les chevaux aient un contact visuel, olfactif mais aussi tactile, de part et d’autre d’une clôture fixe par exemple. Lorsque la sécurité de chaque cheval est assurée, la présence de congénères permet une stimulation du cheval et retarde les effets de la sénilité.
Le contact de l’homme avec le cheval
L’homme s’est positionné en substitut du congénère équin dans la construction de la relation sociale avec le cheval. Tous les repères du cheval se sont construits autour de cette relation avec l’homme, y compris les relations avec les autres chevaux puisqu’elles ont été réalisées sous contrôle humain ; le cheval ne peut donc plus se passer de cette relation. Vouloir le replacer dans un contexte social uniquement lié à ses congénères l’exposerait à une grande angoisse et le mettrait en situation de stress. Ce transfert doit donc se réaliser très progressivement.
La modification de l’exercice physique du cheval âgé, de ses habitudes alimentaires et sociales nous obligent à modifier ses conditions d’hébergement pour son bien-être.